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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

La Halakha



                                       Abrégé du Talmud d'Asher ben Jehiel

                                       [Milan], vers 1480
                                       Parchemin, 376 f., 33 x 24,5 cm

                                       BNF, Manuscrits orientaux, hébreu 418, f. 198
"Michnah : quinze femmes sont exemptes du rituel du déchaussage et de l'obligation d'épouser le frère de leur mari défunt..." (Yebamot, 2 a.)
Afin d'en rendre la consultation plus aisée, des recueils ordonnés de façon systématique des lois du Talmud furent créés ; les premiers datent de l'époque des académies juives de Babylonie au IX
e siècle de notre ère. Ils constituent la littérature dite halachique, car ils synthétisent le vaste corpus de jurisprudence contenu dans les innombrables discussions du Talmud. Le premier et l'un des plus connus est l'oeuvre de Rabbi Alfassi (mort en 1103) ; il fit l'objet d'un commentaire par Asher ben Jehiel (mort en 1327), rabbin allemand ayant vécu à Tolède, dont est présenté ici l'abrégé du Talmud ouvert sur le premier feuillet des lois du lévirat Yebamot. Le lévirat oblige une veuve sans descendance à épouser son beau-frère ; elle peut néanmoins s'y soustraire lors d'une cérémonie au cours de laquelle elle déchausse celui que la Loi l'oblige à épouser. L'épisode est décrit dans le Livre de Ruth.
Le mot initial du feuillet, écrit en grands caractères sur un vaste panneau au fond vert, est orné de rinceaux et d'un décor d'animaux, pour certains symboliques ; sous le premier mot, un vieillard est assis sur une chaise à haut dossier, plongé dans l'étude du livre qu'il tient à deux mains.expositions.bnf








           La Loi juive  -  quelques concepts essentiels



Halakha et agada sont les deux versants du discours talmudique.

     La halakha (« marche », d’où règle de la vie pratique) contient l’énoncé des règles civiles, pénales et religieuses  les mitsvot ou commandements. C’est l’enseignement proprement exotérique du Talmud.


     La agada (du verbe araméen aged, « narrer, raconter ») rassemble des relations historiques, des paraboles, des sentences, des anecdotes édifiantes, des homélies qui toutes renferment un enseignement ésotérique.




                                         La halakha


La halakha ou Loi juive est une branche de la littérature rabbinique. Elle traite des obligations religieuses auxquelles doivent se soumettre les juifs dans leurs relations avec leur prochain et leur rapport à Dieu.
Elle englobe pratiquement tous les aspects de l’existence.

Quelques termes et concepts-clés.


Les commandements ou Loi écrite
La première source de la halakha est la bible et plus précisément la torah (pentateuque) qui selon la tradition contient 613 mitsvot (commandements), dont 248 sont positifs et 365 négatifs.
Cet ensemble est appelé torah che-bikhtav ou Loi écrite. L’une des premières fonctions du corpus de la halakha est d’expliquer leur application et d’exposer les peines encourues en cas de transgression. Selon la tradition, ces commandements ont été transmis par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï.

Loi orale et midrash
Les sages du talmud postulent l’existence de deux lois :
• la loi écrite telle que la rapporte la torah che bikhtav (pentateuque) et la torah che bealpe
• loi orale transmise oralement de maître à disciple. Il est admis à titre d’article de foi que la loi orale a été révélée à Moïse en même temps que la loi écrite.

La loi orale donne naissance à deux phénomènes caractéristiques de la vie juive :
• la chaîne de la tradition reliant les générations les unes aux autres,
• l’importance accordée au talmud torah (étude et à l’enseignement de la torah).

Les sages interprètent les écritures selon une méthode appelée midrash (commentaire littéraire des écritures) ce qui donna naissance :
• au midrash halakha, midrach dont l’orientation est davantage juridique,
• et au midrash haggada qui rapporte des récits et légendes.

Se complexifiant avec le temps, la méthode midrashique permet de déduire de plus en plus de décisions halakhiques par le recours à treize principes d’herméneutiques qui se sont cristallisés avec le temps.

Le sanhédrin
A l’exception de Moïse, aucun homme, quelle que soit son érudition, ne peut rendre des jugements impliquant le klal Israël (tout le peuple d’Israël).
Pour exercer une autorité aussi étendue, un corps dûment constitué, composé d’individus ayant reçu l’ordination est nécessaire. Ce corps vit le jour lorsque Moïse rassembla 70 anciens pour partager avec lui la charge de diriger les enfants d’Israël (Nombres 11 :16-17). Il prit différentes formes au fil de l’histoire pour aboutir à une forme définitive sous le règne des Hasmonéens (2ème siècle avant l’ère commune) et prit le nom de « Grand Sanhédrin » ou Beit ha-Din ha-Gadol, « Cour suprême de justice ».


Le Sanhédrin n’était pas seulement un tribunal mais avait aussi pour principale mission d’exposer et d’interpréter les enseignements de la torah au bénéfice de tout Israël.

Les gezérot
Les hommes de la Grande Assemblée (ancêtre du Grand Sanhédrin) laissent aux sages le soin « d’ériger une barrière autour de la torah », c’est-à-dire d’édicter de nouvelles interdictions en plus de celles de la torah, afin de prévenir de toute violation de ses commandements.
C’est ainsi qu’à la halakha vinrent s’ajouter au fil du temps diverses décisions d’origine rabbinique
aujourd’hui intégrées au corpus doctrinal. Appelées gezérot, ces nouvelles interdictions peuvent même l’emporter sur un commandement positif de la torah.
De plus, aucune autorité ultérieure ne peut annuler une gezera dès lors que celle-ci a été édictée par des autorités compétentes et acceptée par l’ensemble du peuple juif.

Les takanot
Les sages savaient qu’aucun code de loi ne peut anticiper toutes les circonstances économiques et sociales à venir et qu’il doit donc contenir une procédure permettant de garantir la loi et l’ordre par l’élaboration de nouvelles règles.
Dans la halakha, ces règles sont appelées takanot. L’extension géographique de leur application dépend du rayonnement spirituel de celui qui les proclame. Attribuées par le talmud à Moïse, à Josué, au roi Salomon ou même à certains sages, beaucoup d’entre elles constituent une obligation pour tous les juifs.

Minhag
Une autre branche de la loi rabbinique incorporée à la halakha concerne le minhag (coutume), c’est-à-dire une pratique qui résulte, non pas d’une takana (décision particulière) mais du désir spontané d’une communauté d’adopter un certain rite et qui a reçu la sanction d’un sage.
Ainsi, le minhag se réfère toujours à une coutume locale, même si beaucoup de ces coutumes se répandirent bien au-delà du lieu qui les voit naître. Les sages insistent sur l’obligation qu’il y a à se conformer à la coutume locale, afin d’éviter les divisions et les conflits.

Les responsa
Une autre branche de la littérature rabbinique est constituée par les milliers de responsa ou techouvot qui couvrent plusieurs siècles depuis l’époque talmudique jusqu’à notre temps. Il s’agit des « réponses » données par les rabbins aux questions d’ordre pratique qui leur étaient posées par de simples juifs ou par des sages.
Leur autorité halakhique dépend largement de la notoriété de leur auteur et de sa force de conviction.

Source : Dictionnaire Encyclopédique du Judaïsme, Cerf / Robert Laffont, Paris, 1996.

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