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Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Les 13 articles de foi de Maimonide


                         De Moïse à Moïse, il n’y eut pas d’égal à Moïse.



Ces 13 articles de foi ont été rédigés par Maïmonide dans son introduction au chapitre Hélek (chapitre X du traité Sanhédrin) en 1168.

13 articles de foi en musique

Historique de Yigdal
A Rome, en 1404, le rabbin poète Daniel ben Yéhouda Dayan publia (après huit années de travail) l’hymne Yigdal qui sera introduit dans le rituel de prières. Du langage philosophique de Maïmonide, l’auteur passa à un langage ouvert accessible à tous les fidèles. Déjà au XVème siècle, il existait différentes versions de présentation des 13 articles de foi, mais c’est celui-ci qui trouva grâce aux yeux de la communauté, et qui a survécu jusqu’à aujourd’hui. 
L’une des raisons de ce succès est le rythme d’écriture qui permet de l’adapter sur plusieurs airs, ashkénazes et sépharades.
Rabbi Daniel Dayan a ajouté un quatorzième principe, qui conclut son chant: «Voici les treize principes de la Torah de Moïse et les principes de sa loi.» Pourquoi ? On sait que de son vivant déjà, et après sa mort encore plus, Maïmonide fut contesté sur ces treize articles (il ne mentionnait pas, par exemple, l’immortalité de l’âme). L’auteur de Yigdal voulait ainsi montrer son approbation avec Rambam, en l’affiliant à Moïse, Moshé rabbénou.
Il existe des dizaines d’airs de Yigdal, autant dans le rite ashkénaze et sépharade, et ce, en fonction des Shabbath et des fêtes. Certains de ces airs sont codifiés sur des partitions, avec accompagnement instrumental.

                         Les 13 articles

Dans le texte synagogal, chacun des 13 articles est inauguré par la formule: ani maamin béémouna chéléma,
 « Je crois d'une foi parfaite… :

1- Que le Créateur, béni soit Son nom, est le seul créateur et le seul guide du monde.


Dieu peut tout, sait tout, et Il n'a pas de limite - Il Est sans limites, et aucune limite ne L'entrave, ce qui explique qu'Il puisse S'occuper du monde et de chacun simultanément. C'est Lui qui a créé le mal (Isaïe l'écrit explicitement).

2- Que le Créateur, béni soit Son nom, est unique.


Dieu est Un. Il Est non pas Un et Unique, mais l'Un et l'Unique - fondement du monothéisme, pour lequel non seulement il n'y a qu'Un Créateur du monde, mais en outre, Il ne fait qu'Un avec le Dieu providentiel garant de la morale, et du libre arbitre de l'homme. S'Il Est nommé par différents Noms, c'est que les hommes, incapables de Le comprendre, car Il les trancende complètement, sont obligés d'exprimer Ses différents aspects dans le monde.

3- Que le Créateur, béni soit Son nom, ne possède aucun corps, ni aucune forme corporelle.


Dieu est non-physique, incorporel et éternel, c'est-à-dire intemporel - Toutes les sentences anthropomorphistes dans la Bible et la littérature rabbinique sont des à-peu-près du langage, ou des métaphores; il serait impossible de parler au commun de Dieu sans elles.

4- Que le Créateur, béni soit Son nom, est le Premier et le Dernier.


Il est antérieur au monde, lequel n'est donc pas éternel, contrairement à ce que pense Aristote.

5- Que le Créateur, béni soit Son nom, est l'unique objet de nos prières, et nul autre.


Ce fut la faute des gens de la génération d'Enosh, et les sources de l'idolâtrie, selon la Bible,lorsque les gens commencèrent à prier des corps célestes, comme le soleil, ou séparés, comme des anges,d'intercéder auprès de Lui en leur faveur

6- Que les propos des Prophètes sont vérité.


L’information qui est livrée à un prophète dans une vision prophétique lui est transmise par une 
parabole dont la signification est immédiatement gravée dans son cœur, de telle sorte qu’il sait ce qu’il en est

7- Que la prophétie de Moïse, notre maître, sur lui la paix, est vraie,qu'il est et reste le père de tous les prophètes.


La Bible hébraïque - et beaucoup de croyances rapportées dans la Mishna et le Talmud - est considérée comme fruit d'une révélation divine, ainsi que les dits des prophètes (même si, par ailleurs, Maïmonide rationalise la prophétie, sa thèse étant que le prophète parfait ne fait qu'un avec le philosophe parfait) - L'expression de cette relation, et ce qu'on entend exactement par "divin" lorsqu'on parle d'un livre, est, a toujours été, et sera encore source de dissensions au sein des Juifs, menant à divers courants théologiques.

8- Que la Torah que nous possédons est celle transmise à de Moïse, notre maître, sur lui la paix.


Comme quoi, la polémique sur le Deutéronome ne date pas d'hier...

9- Que cette Torah ne sera pas changée contre une autre loi ou doctrine.


Allusion au Nouveau Testament et au Coran

10- Que le Créateur, béni soit Son nom, connaît l'oeuvre de l'Homme et ses pensées secrètes.


Allusion à la philosophie d'Aristote, qui professe que Dieu ne connaît pas le particulier, et que Ses actes intéressent la collectivité, et non l'individu. Cependant, Sa prescience n'exclut en rien le fait qu'Il nous ait donné le libre arbitre, sans quoi l'article suivant n'aurait pas de sens

11- Que le Créateur, béni soit Son nom, récompense le juste et punit le méchant.


L'âme est pure à la naissance, et les êtres humains ont un libre arbitre, avec tant un yetzer ha'tov ("bon côté") qu'yetzer ha'ra (mauvais côté), qui les entraîne à faire des "bonnes" ou "mauvaises" actions. Encore tout n'est-il pas manichéen : le yetser hara peut conduire à de bonnes actions, et inversement; "l'enfer est pavé de bonnes intentions", etc.


Par ailleurs, les gens peuvent "revenir" de leurs péchés par des actes et des paroles, sans intermédiaires, par la prière (tefilla), la pénitence (teshouva), et la tsedaka, si cela s'accompagne d'une sincère décision de ne plus commettre ces actes inacceptables et si l'on fait amende honorable envers ceux et celles qu'on a lésés. "Il y a toujours moyen de revenir à Dieu"

12- Que le Messie (Machiah) viendra, et bien qu'il tarde à venir, je crois en sa venue.


Il y aura un mashia'h (Messie), ou peut-être une ère messianique. Cet article de foi a été porté en chanson par le chanteur Hassidique Mordekhaï ben David en 1993.


Il eut par ailleurs une grande portée dans l'histoire des Juifs, puisqu'il fut utilisé par les polémistes chrétiens (souvent des Juifs apostats contre les Juifs eux-mêmes, et entraîna la rédaction des Ikkarim de Joseph Albo

13- Que les morts ressusciteront, selon la volonté du Créateur, béni soit Son nom.


La résurrection et le monde à venir font partie du même concept, car avec la résurrection commence le monde à venir. Avant la résurrection, personne ne prendra part au monde à venir. Notre tradition nous apprend qui les âmes des morts attendent la résurrection dans le Jardin d’Eden, et qu’il existe également un endroit pour le" nettoyage " des âmes, le gueihinnom qui, dans un certain sens, est aussi une récompense venue de D.ieu. Car celui qui a atteint le gueihinnom est assuré d’y être préparé pour le monde à venir.


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