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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

La massorah

                         

                         Le papyrus de Nash (IIe siècle av. l'ère commune) contient
                                 une portion du texte pré-massorétique, en particulier le 
                                 Shema Israël et lesDix Commandements.


                                                                La massorah

La Massorah est un procédé technique, consistant en un système de notes critiques sur la forme externe du texte biblique, visant à sa préservation exacte, non seulement dans l'orthographe des mots, mais aussi dans sa vocalisation et son accentuation, tant pour sa lecture publique que pour son étude privée. Cette version du texte, reconnue comme autoritaire au sein du judaïsme est appelée le texte massorétique.

La massorah est le produit d'un travail de fixation du Texte ayant été initié probablement avant la période macchabéenne, par des sages juifs, les Soferim,principalement évoqués dans le Talmud, mais dont Ezra aurait pu faire partie. Elle est ensuite transmise dans ses moindres détails par d'autres sages, les Massorètes, dont les différentes écoles, possédant chacune son système d'annotation particulier et sa version "standard" du texte massorétique, ont oeuvré entre le VIIe siècle et le Xe siècle.
Après la "canonisation" du Texte selon la famille Ben Asher de l'école de Tibériade (massora, système vocalique et taamim retenus actuellement), les différentes versions sont compilées et critiquées, menant à l'aboutissement du processus aux alentours de 1425.

Le Travail des Scribes.


Nous lisons dans le Talmud (Traité Kidouchin 30a), l'enseignement suivant : 


Si les premiers docteurs furent appelés Sofrim (compteurs), c'est parce qu'ils ont compté toutes les lettres de la Torah. Ainsi ont-ils dit : le Vaw du mot Gahone(Lévitique XI,42) forme le milieu des lettres du Pentateuque. L'expression daroch darach (ib. X,16) constitue le milieu des mots. Véitgalah (ib. XIII,3), le milieu des versets. La lettre ayin de méyaar (Ps. LXXX,14) constitue le milieu du Psautier (quant au nombre de lettres). Le verset véhou rahoum (ib. LXXVIII,38) en est le verset médian». 


Qu'est-ce que la Massorah dans ce cas et quel fut le rôle de ces rabbins ? Ils ont compté minutieusement et pieusement le nombre de versets, de mots, de lettres dont se compose chaque livre de la Bible (Tanakh); le nombre de fois que chaque lettre, que telle construction, telle particularité graphique s'y réfèrent. Ils ont localisé la lettre, le mot ou le verset qui occupait la place central. D'autre part, ils ont noté avec une extrême exactitude les phénomènes grammaticaux et orthographiques des livres de la tradition écrite, eu égard aux lettres, aux voyelles, aux accents toniques ou cantilatoires, enregistrant avec une grande vigilance chaque anomalie scripturaire, sans pour autant en rechercher les causes et les motifs.alliancefr


Les Sofrim


Du compte au conte…


A la fin du III siècle avant l’ère commune se termine une première fixation du canon des textes sacrés. C’est l’oeuvre des Soferim, disciples d’Ezra et son école. Ce sont, nous l’avons dit, les compteurs, des maîtres qui ont compté chaque lettre de tous les textes,plusieurs centaines de milliers par livres, pour établir le nombre exact de lettres, de mots, de paragraphes, de chapitres, de livres etc.


Et même les blancs inter-textuelles, blancs d’ouverture et de fermeture, les marges inférieures et supérieures et latérales, tout fut compté et codifié.


Les textes sont alors rassemblés et écrits sur des rouleaux de cuir et de parchemin,rarement sur papyrus comme c’était le cas pour les écrits non liturgiques.


C’est Ezra, milieu du V siècle avant l’ère chrétienne qui, d’après la tradition talmudique,importe l’écriture carrée (ktav achouri). Importation d’une nouvelle écriture si importante qu’elle est considérée comme une seconde révélation après la première révélation faite au mont Sinaï par l’intermédiaire de Moïse.








Cette écriture carrée vient remplacer l’écriture paléohébraïque, identique au cananéen ou phénicien telle que on la rencontre sur la stèle de Mécha                   







cartelfr.louvre.fr




A partir de cette période l’hébreu carré de par son usage liturgique va devenir sacré lui même et, de ce fait, la forme de l’écriture va sortir de son mouvement d’évolution. La forme des lettres devient ainsi quasi-immuable  et à part quelques variations due à l’instrument utilisé pour écrire, aux goûts et aux styles des époques, à l’origine géographiques et aux habitudes des scribes, les caractéristiques spécifiques et formelles des lettres carrées n’ont plus subi de véritable transformation et sont restées pratiquement inchangées.



La Bible hébraïque était née



Elle n’avait plus qu’à grandir, qu’à augmenter le nombre de ses livres et prendre une forme définitive relativement tôt vers le III siècle ce qui permit une première traduction en grec,évoluer encore dans le nombre des ses livres, être lue, commentée et copiée abondamment comme le prouve les manuscrits de Qumrân que nous avons évoqués.


A la fin du premier siècle, lors du synode de Yavné, la bible hébraïque reçut sa forme définitive qui n’a pas changé jusqu’à aujourd’hui. Elle passa de manuscrits en manuscrits, de manuscrits perdus en manuscrits retrouvés, de rouleaux en Codex, de Codex en livres imprimés, incunables d’abord puis livres à de très nombreux exemplaires, édités dans avec le texte seul ou avec de très nombreux commentaires, avec ou sans traduction, pour être aujourd’hui disponible sur de nombreux sites informatique.


Source : Marc-Alain Ouaknin, les mystères de la Bible, Editions Assouline, 2008

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