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Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Sous la Montagne


                                                           Gerard Hoet myty


                                           Le don de la Tora
                                           Sous la montagne




Le verset de la Tora présente les enfants d’Israël au pied de la montagne. Le midrach prenant prétexte de l’interprétation littérale d’un mot entend le peuple « sous la montagne ». D’où la lecture étonnante de Rav Avdimi.

A Chavouot, il s’agit de se replacer « sous la montagne», à entendre comme l’acceptation du joug de la Torah et des mitsvot. 


Talmud de Babylone traité Chabat 88 a


« Ils se tinrent sous la montagne’. Rabbi Avdimi bar Hama bar Hassa enseigne : le Saint Béni Soit Il
renversa sur eux la montagne comme un baquet et leur dit :’ si vous acceptez la Tora très bien, et si non là sera votre tombeau’ ».

Pour le Maharal de Prague (1512 – 1609), ce midrach doit se comprendre comme la nécessité existentielle pour Israël d’accepter la Tora. Car c’est en tant que peuple de la Tora, témoin de Dieu au milieu des hommes, qu’il assume pleinement sa vocation. En d’autres termes, être Israël n’est pas négociable du point de vue du Ciel.


La réception de la Tora  -  Les réticences d’Israël
Ce midrach présente les hésitations et les réticences d’Israël à l’égard de la tradition orale. En effet, accepter la Tora orale c’est assumer une étude et une méditation sans relâche, une vigilance permanente de l’esprit de chaque instant. Cet engagement effraya dans un premier temps le peuple d’Israël. L’étude de la Tora implique un long apprentissage des règles herméneutiques. Un investissement fondé par l’amour de l’étude.
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Midrach Tanhouma paracha Noa'h chapitre 3
« Et si tu dis que c’est à propos de la Tora écrite que [Dieu] a renversé sur eux la montagne, n’est ce pas que dès qu’Il leur a demandé d’accepter la Tora, ils ont répondu ‘nous ferons et nous entendrons’, parce qu’il n’y a pas en elle de peine et elle est concise, mais quand Il leur a présenté la Tora orale dans laquelle il y a les détails aussi bien des commandements faciles et difficiles. L’acquisition de la Tora orale est farouche comme la mort et dure comme le chéol, ne l’étudie que celui qui aime le Saint Béni Soit Il de tout son coeur et de toute son âme, et de tout son pouvoir,comme il est dit :’tu aimeras Hachem ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir’, et d’où apprend on que cet amour se réfère à l’étude ? Parce qu’il est écrit après : ‘ces paroles que je te commande aujourd’hui seront sur ton coeur’, ce qui montre que l’étude est sur le coeur. »




Pourtant un des principes de base de la Torah n’est-il pas qu’un contrat établi sous la menace n’engage pas ? C’est pourquoi, conclut le Talmud, il existait une réserve quant à la légitimité de notre engagement à observer la Torah.


Le livre d’Esther -  L’acceptation de la Tora
Selon le midrach, Dieu aurait contraint Israël à accepter la Tora au mont Sinaï. Il s’agit du temps de la prophétie où la parole divine s’impose à l’homme. Mais quand le phénomène prophétique s’achève, à partir de la destruction du 1er Temple, la voix des prophètes est reprise par les maîtres. Tel est le sens de cette acceptation de la Tora à l’époque de l’exil, au temps d’Esther et de Mardochée. Pour les historiens du judaïsme, c’est le passage de l’hébraïsme au judaïsme.
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Esther signifie « voilement », c’est l’époque du voilement de la parole prophétique. Commence alors le travail de l’exégèse rabbinique, pour dévoiler le voilé !



Aussi  lors des événements de Pourim, le peuple juif réaffirma son acceptation de la loi divine sans la moindre contrainte d’En-Haut. Selon les mots du livre d’Esther (9, 27), ils « établirent et acceptèrent », signifiant, explique le Talmud, qu’ils établirent comme valide et incontestable ce qu’ils avaient accepté un millénaire auparavant au Sinaï.


Au Sinaï, nous n’avions pas le choix. Face à une révélation si extraordinaire de la Vérité Divine, on pouvait difficilement douter ou diverger. Les faits nous forcèrent à accepter la Torah, écrasés et enveloppés que nous étions par la réalité divine (« la montagne renversée au-dessus d’eux comme une marmite »), nous n’avions pas d’autre choix que nous engager dans notre mission divinement prescrite.
Mais mille ans plus tard, nous réaffirmâmes cet engagement dans des conditions radicalement différentes. La présence divine ne planait pas sur nous, nous obligeant à reconnaître sa véracité. Au contraire : la face de D.ieu était cachée. Nous étions seuls et notre engagement à D.ieu provint exclusivement de l’intérieur, de notre choix personnel d’être attachés à Lui quel que soit le degré d’invisibilité qu’Il conserve à notre égard.

La meilleure expression de cela étant que dans tout le livre d’Esther le nom de D.ieu n’apparaît pas une seule fois !

Pourim ne fut que l’accomplissement et la corroboration d’une vérité déjà réalisée au Sinaï.






Cette vérité est que notre relation avec D.ieu n’est pas limitée par la raison. Elle ne dépend pas de notre compréhension, ni même de notre conscience de son existence. Elle transcende notre être conscient, résidant au cœur même de notre âme.
C’est la raison pour laquelle nous fûmes contraints de recevoir la Torah au Mont Sinaï. Non parce que nous n’aurions pas librement choisi de le faire de nous-mêmes, mais parce qu’un engagement consciemment choisi n’aurait pu exprimer la véritable étendue de notre acceptation de la Torah.

Notre alliance avec D.ieu s’étend au-delà du monde fini de nos désirs conscients, embrassant l’espace infini de notre être supraconscient – cet être supraconscient qui voit D.ieu en permanence et qui est catégoriquement pénétré de Sa vérité. Au Sinaï, ce soi supraconscient fut révélé. Notre être conscient, ne représentant qu’une partie minime de notre âme, fut totalement dépassé et ses mécanismes de choix furent complètement réduits au silence.
Tel est le véritable sens de ce qui se passa quand nous nous tînmes sous la montagne. Mais, pendant de nombreux siècles, les événements du Sinaï se prêtèrent à une interprétation erronée. Dans nos esprits, nous nous rappelions le moment où nous fûmes surpassés par la vérité divine et obligés de l’accepter. Cela venait-il de notre intériorité, d’un endroit de nos âmes inaccessible au moi conscient ? Ou bien cela venait-il de l’extérieur, d’une force externe qui nous forçait malgré notre propre volonté, à notre alliance avec D.ieu ?
Et puis vint Pourim avec sa totale éclipse de toute Divinité perceptible. Rester un Juif, rester loyal à notre alliance avec D.ieu était un choix qui n’allait être influencé par aucune révélation extraordinaire. En choisissant d’accepter la Torah dans de telles circonstances, nous affirmâmes que là est la véritable volonté du Juif. Nous affirmâmes que notre « obligation » au Sinaï n’allait pas contre notre volonté, mais qu’elle était en complète harmonie avec notre désir le plus profond.


Source : chabad - akadem

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