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Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Le Messie


Le Roi David Théo Tobiasse artnet


Qui est notre messie


Rav Chlomo AVINER




Comment savoir qui est le Machia'h, notre Messie tant attendu, car chaque jour que Dieu fait, voici qu'un homme prétend être le messie ou que son rabbin est le messie ?



Rav Chlomo AVINER : 


Notre grand Maître, Rabénou Moché ben Maïmon, de son sigle : le Rambam, récapitule dans les deux chapitres in fine de sesLois des rois et de leurs guerres, dont la traduction par nos soins vous est présentée ci-dessus, tout ce que nos Sages anciens ont dit sur le Machia'h. Il compila toutes les opinions en un ordre rétrospectif raisonné, la quintessence de chacune des opinions ayant sa place en une Hala'hah, une Loi succincte et concentrée, afin de nous fournir les instruments d'identification imparables pour reconnaître qui est le vrai Messie. Résumons ensemble, point par point, les qualités obligatoires, nécessaires et permanentes du Machia'h :


a) Il faut que le Messie soit "Roi", à savoir - au sens simple du mot, instauré Roi, avec toute l'acception que ce terme implique. Non pas le roi de la Torah ou le roi de la sainteté, les Lois sur l'étude de la Torah ou bien les Lois de la Sainteté faisant l'objet, par ailleurs, d'analyses particulières par le Rambam dans ses autres livres. Tandis qu'ici, il s'agit bien des Lois des rois et des guerres du Roi, y compris le Messie, oint et couronné à sa fonction spécifique et à sa façon royale d'agir. Cette fonction comporte des droits et des devoirs à ce niveau de majesté, en tant que roi de tout Israël, investi de l'autorité à déclarer des guerres pour le bien d'Israël et de les conduire, pour des raisons qui lui sont propres, car il est Roi.
Le terme de Roi n'est pas une figure de style ou un titre honorifique, et quand nous parlons de Hala'hah, ce n'est pas de la poésie ou du romantisme désuet, mais nous écrivons en clair et nous tranchons dans le vif du sujet. Peut-être direz-vous : Est-ce qu'un Chef de Gouvernement ne nous suffit-il pas ? Non. Le Roi concentre sur lui seul toutes les fonctions publiques, nationales et leurs responsabilités.
N'y a-t-il pas là un gros risque, un pari aléatoire ? Il est vrai, mais le jeu en vaut la chandelle, car notre sujet est le Roi dont l'autorité centrale est bénédiction pour tous. Bien qu'il puisse s'entourer de conseillers dans tous les domaines, en fin de compte, la décision ultime lui revient. Dans un Etat démocratique représentatif, nous faisons aussi l'expérience de la bénédiction car tous sont représentés fidèlement au législatif et à l'exécutif. Mais tout gouvernement démocratique a ses inconvénients, par exemple, le cercle vicieux des entraves et des obstacles que chaque groupe d'intérêts oppose à ses concurrents, les collègues d'en face, et rend impossible parfois tout fonctionnement réel et effectif. Beaucoup d'encre a coulé sur les tares de la dictature de la démocratie.


b) Le Messie doit être un Roi descendant "de la Maison de David". Temporairement, nous pourrions accepter un roi d'une autre tribu, comme l'écrit le Rambam au début des Lois des rois. Par exemple, Chaoul fut établi roi avant David, et Yérobo'am, fils de Nabath, après David ; ils étaient d'une autre tribu que celle de David. Mais le trône royal restauré pour l'éternité viendra justement de la Maison de David.


c) Ce roi "approfondit la Torah et accomplit les mitsvoth." Il est un roi plein de respect révérenciel authentique de Dieu, il réalise les commandements divins et étudie la Torah. Même un roi d'une autre tribu doit étudier beaucoup de Torah (Lois des rois III, 3). Sinon, comment pourrait-il réussir à guider le peuple et lui montrer la bonne voie à suivre ? Le Messie est "comme son ancêtre David", et même plus encore.


d) "Il contraint tout Israël à suivre la Torah." Scandale à la coercition religieuse !? Non, comme il est Roi, c'est de la contrainte royale. Les ordonnances du Roi sont toujours contraignantes, comme par exemple la levée des impôts, la mobilisation militaire ou les lois du Code de la route. Il ne s'agit pas là d'imposer une volonté privée sur l'individu, mais la constitution même de la Loi. Dans tout Etat, des lois sont imposées et obligent l'ensemble de la communauté. Toutes ne plaisent pas à tout le monde, malgré cela, elles sont obéies : de cette façon il est alors possible de vivre ensemble avec de bons rapports interhumains, compassion et sollicitude.


e) "Et il engagera les guerres du Seigneur." Cette expression n'est pas une métaphore ou un symbole, mais il s'agit assûrément des guerres contre l'ennemi, comme Avigaïl le dit à David : "...Certes, le Seigneur donnera à ta maison, maître, une existence durable, car ce sont les guerres du Seigneur que tu soutiens." (I Chmouel XXV, 28).
L'étude de la Torah, jour et nuit, est aussi la guerre de par la Torah, mais comme nous l'avons dit, le Rambam n'utilise pas des figures de style pour légiférer la Hala'hah, la Loi juive traditionnelle. Lorsqu'il emploit une figure de style, il l'annonce clairement auparavant : "Nos Sages ont dit de façon allusive : pour cette Torah, 'l'homme se morfondra dans la tente'. Ils ont voulu dire par là que la Torah ne peut être intégrée que par un homme qui se voue entièrement à elle en l'étudiant dans la Maison où elle se trouve, les tentes de la Tora." (Lois sur l'étude de la Torah III, 12). Mais ici, en ce qui concerne le Roi, il s'agit bien des guerres du Seigneur, non pas une vulgaire agressivité, mais des guerres commandées par le Seigneur dans sa Torah, comme par exemple, selon le Rambam, "l'aide que l'on doit apporter à l'ensemble d'Israël" (Lois des rois V, 1), c'est-à-dire la guerre de défense. Ou bien, selon le Ramban, Na'hmanide, "une guerre de conquête", à savoir la Guerre de l'Indépendance d'Israël.


Le Roi Messie s'occupe de guerres nationales pour le bien du peuple d'Israël. Nous n'aimons pas les guerres, nous adorons la Paix et résider en toute sécurité sur notre Terre bien-aimée. Mais que faire si nos ennemis alentour n'ont pas les mêmes critères ? Ils nous encerclent, ils ne cessent de nous harceler en bourdonnant à nos oreilles et en nous piquant comme des frelons. C'est pourquoi le Machia'h engage les guerres du Seigneur, sans peur ni reproche, comme un Chef des Armées qui se lance à l'attaque, au sens réel du terme, et non pas au sens allégorique, car les mitsvoth, les directives divines, ne sont pas des symboles destinés à rester dans l'éther de mondes imaginaires. Avant tout, le Machia'h s'en va en guerre pour combattre les ennemis d'Israël et asseoir sa sécurité. Et nous sommes obligés de partir en guerre pour défendre la pérennité de notre descendance, pour assurer à notre progéniture un avenir chantant, que nos enfants ne soient pas le jouet de l'ennemi, Dieu préserve.


Si ce Roi obéit aux critères énoncés plus haut, si toutes les conditions sont remplies, au niveau individuel, comme il se doit à un homme de Torah et de Mitsvah. Qu'au niveau social il renforcât la Torah dans le peuple et qu'au niveau national il combatte les guerres du Seigneur, - alors on suppose qu'il est be'hezqath Machia'h, de la souche du Messie, virtuel et présomptif. Cette dernière expression est purement légale, elle relève de la Hala'hah, la Loi juive traditionnelle, et elle signifie qu'une chose ne pouvant être totalement vérifiée, on lui donne force de Loi, dans une certaine mesure, jusqu'à preuve du contraire. Par exemple, l'on peut manger à la table de tout juif fidèle à la Torah et des Rabbins en général, car il est réputé en adéquation avec la Hala'hah : sa cuisine est authentifiée, apte et valide, jusqu'à ce qu'une cause valable apparaisse comme preuve du contraire. Il en va de même pour ce Roi de la maison de David qui réalise la Torah et les ordonnances divines, qui dirige le peuple par une politique intérieure et une politique extérieure dans l'esprit de la parole divine, - ce Roi est supposé être le Messie probable, jusqu'à preuve du contraire. Une éventualité d'être le Messie. Et comment saurions-nous qu'il l'est selon toute évidence ? "Le Messie vrai est celui qui a réussi tout ce qu'il a entrepris et qui a vaincu les nations ennemies alentour, il a construit le Beith haMiqdach en son emplacement et a rassemblé les exilés d'Israël. Celui-là est le Messie certain." C'est pourquoi Chabtaï Tsvi ne fut pas Messie car il s'était éloigné du fait national juif, et même pas un messie présomptif, mais il a seulement réussi à tromper son entourage.
Peut-être direz-vous : Pourquoi le Rambam n'a-t-il pas écrit que le Messie fera faire pénitence à tout Israël ? C'est le rôle d'Eliah le Prophète, comme il l'écrit dans le paragraphe suivant. Mais il est bien évident qu'avant la venue d'Eliah, c'est une mitsvah de rapprocher les cœurs des enfants d'Israël à leur Père céleste. Le rôle du Machia'h est d'être l'autorité qui restaure la Majesté d'Israël (Lois des rois XI, 1).


La sainteté des individus existe chez les goyim, il y a chez eux des gens de valeur, en justesse avec la morale, des gens pieux qui ont rendu le bien aux juifs, les 'hassidei oumoth ha'olam. Mais le rôle spécifique d'Israël, au-delà de la sainteté individuelle, c'est la qedouchath haclal, la sainteté sociale nationale globale universelle. "Et Je ferai de toi un grand peuple, une nation de prêtres et un peuple saint." Et cela ne peut se faire qu'en Israël : un Etat qui sanctifiât le Nom de Dieu dans le monde et à sa tête le Roi-Messie. Et si l'Etat d'Israël, malgré ses péripéties, commence à ressembler à ce qui est décrit précédemment, après l'épaisseur d'histoire dont nous avons fait expérience jusqu'à maintenant, c'est qu'il s'avère être la messianité elle-même.


A lire:
La messianité d'Israël (Hil'hoth Méla'him oumil'hamotéhem, Lois des rois et de leurs guerres XI-XII), Rabénou Moché Ben Maïmon (Maïmonide).

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