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Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Qui sauve une seule vie, sauve le monde entier


La vie   Marc Chagall


« Qui sauve une seule vie, sauve le monde entier »


Traité Sanhedrin, chapitre 5, Mishna 5
(…) C’est pour cela que l’homme a été créé seul, pour t’apprendre que celui qui ôte la vie à un fils d’Israël, détruit un monde entier; et celui qui sauve la vie d’un fils d’Israël, sauve un monde entier. (…)

Talmud Bavli, traité Baba Batra, page11A
On enseigne dans une beraïta: on raconte sur Benjamin le juste qui était préposé à la caisse de la charité. Une femme se présenta un jour devant lui et lui dit « Mon maître, nourris-moi ! Il lui répondit : Il n’y a rien dans la caisse. Rabbi, lui dit-elle, si tu ne me donnes rien, sept enfants et moi-même allons mourir de faim ». Il lui donna alors de son propre argent. Plus tard, il tomba malade et était à l’agonie. Les archanges dirent devant le Saint béni doit-Il : « Maître du monde. Tu as dit que « celui qui sauve la vie d’un fils d’Israël, sauve un monde entier » et Benjamin le juste qui a nourrit une femme et ses enfants va mourir dans un temps de vie si court…de suite son décret fut déchiré.



Du point de vue du judaïsme, que chaque vie humaine soit dotée d’une valeur suprême a de nombreuses implications.Autant sociales, politiques qu’économiques. « A la lumière de cette affirmation, nous devons faire notre possible pour bâtir un monde dans lequel chacun sera traité comme s’il était une valeur infinie », a dit le rabbin Irwin Kula.

Selon le Talmud, la preuve de la valeur infinie de la vie humaine est que Dieu, à l’origine, n’a créé qu’un seul être humain, Adam. Si Adam avait été tué, toute l’humanité aurait donc été détruite 

 A l’inverse, s’il était sauvé, c’est l’humanité entière qui était sauvée. Du point de vue du judaïsme, que chaque vie humaine soit dotée d’une valeur suprême a de nombreuses implications. Mais cela signifie d’abord que celui qui tue un innocent commet le plus grave des crimes : tuer dix personnes de plus augmente la dimension du crime, mais pas sa gravité. Cet enseignement a aussi des implications sociales, politiques et économiques. Comme l’a dit le rabbin Irwin Kula : « À la lumière de cette affirmation, nous devons faire notre possible pour bâtir un monde dans lequel chacun sera traité comme s’il était d’une valeur infinie. En vérité, que signifie affirmer que chaque être humain a une valeur infinie lorsque des gens meurent faute de l’équivalent d’un dollar de nourriture par jour ? »

 La Mishna tire d’autres leçons morales et théologiques de la création d’Adam : « Un seul être fut créé à l’origine pour le bien de la paix entre les hommes, de telle façon que nul ne puisse dire à son prochain : Mon père est plus grand que ton père ! Et aussi pour proclamer la grandeur du Saint, béni soit-il. L’homme peut tirer plusieurs pièces de monnaie de la même matrice, et elles se ressembleront toutes. Mais le Roi des Rois a fait chaque être humain avec la matrice du premier d’entre eux ; et pourtant, aucun n’est identique à l’autre. En conséquence, chaque individu doit dire : C’est pour moi que le monde fut créé ! »
(Mishna, Sanhedrin 4:5).


Les multiples facettes de chaque individu C’est triste à constater, mais de nos jours, les différences entre individus sont principalement utilisées en matière criminelle. En effet, on sait que les empreintes digitales et génétiques de chaque être humain sont absolument uniques. Celui qui voit six cent mille Juifs réunis doit réciter la bénédiction suivante : « Bénis sois-Tu, Seigneur notre Dieu, Maître de l’univers qui connais nos pensées les plus intimes [à savoir qui apprécie le caractère unique de chaque être humain] » (Shoulhan Aroukh, Orah Hayim 22 4:5).

 « L’esprit de chacun est différent de celui de l’autre, comme le visage de chacun est différent de celui de l’autre » (Talmud de Babylone, Berakhot 38a).
 Chacun devrait avoir deux poches, qu’il pourrait utiliser selon ses besoins. Dans la poche droite, on lirait :
 « C’est pour moi que le monde fut créé » ; et dans l’autre : « Je suis cendre et poussière » (Dicton hassidique). « Si j’essaie d’être comme lui, qui sera comme moi ? » (Proverbe yiddish).


Le rabbin hassidique Zusha (mort en 1800) avait l’habitude de dire : « Lorsque je mourrai et que je me présenterai devant la Cour céleste, si l’on me demande : ‘‘Zusha, pourquoi n’as-tu pas été aussi grand qu’Abraham ?’’, je n’aurai pas peur. Je dirai que je ne suis pas né avec les capacités intellectuelles d’Abraham. Et si l’on me demande : ‘‘Zusha, pourquoi n’as-tu pas été Moïse ?’’, je répondrai que je n’avais pas son charisme. Mais quand on me demandera : ‘‘Zusha, pourquoi n’as-tu pas été Zusha ?’’, à cette question, je n’aurai pas de réponse.

Si je suis moi parce que je suis moi, donc je suis moi et toi tu es toi. Mais si je suis moi parce que tu es toi, et que tu es toi parce que je suis moi, alors je ne suis pas moi, et tu n’es pas toi »
(Menaham Mendel de Kotzk, 1787-1859).

« Un seul être fut créé à l’origine pour le bien de la paix entre les hommes, de telle façon que nul ne puisse dire à son prochain : Mon père est plus grand que ton père » (extrait de la Mishna).


tribunejuive





                                                                       Les Justes


"Celui qui sauve une seule âme est comme celui qui a sauvé le monde entier" Le Talmud

Le 19 août 1953, une loi votée par la Knesset accorde au mémorial de Yad Vashem (mot à mot, un monument, un nom), situé sur le mont Herzl, face au désert de Judée,la fonction de réunir, rechercher et publier l'ensemble des faits relatifs à la Shoah (littéralement catastrophe) et la Guevoura (héroïsme).
Yad Vashem, depuis 1962, a mis en oeuvre une loi votée par le parlement israélien neuf ans auparavant, créant le titre de "Juste des Nations".
Il est du devoir des Juifs, dit cette loi, d'honorer ceux qui les ont aidés. Est déclaré "Juste", toute personne ayant risqué sa vie pour sauver un Juif en Europe occupée.

Une commission composée de juristes et d'historiens attribue une "Médaille des Justes des Nations" à ceux qui le méritent.
Pour retrouver ces hommes et ces femmes, dans tous les pays autrefois occupés par les Allemands, un réseau de correspondants, collecte et centralise documents témoignages et informations, qu'ils envoient à Jérusalem.
Un "Juste" a droit à un arbre, au pied duquel est gravé son nom, cyprès, pin ou acacia, qui entoure le site du mémorial. L'arbre est un jaillissement de vie, il se développe, matérialise la durée et possède le pouvoir de se reproduire.




"En honorant ceux qui ont refusé de se plier à la fatalité de la volonté exterminatrice de l´idéologie nazie, la médaille des Justes contribue à rétablir l´Histoire dans sa vérité."


Simone Veil


8 commentaires:

Anonyme a dit…

je voudrais savoir de quel guemara a tu trouver cette phrase et son emplacement (quiconque sauve une vie...)

Anonyme a dit…

Bonjour:)

J'avais lu cette phrase il y a longtemps et elle m'avait profondément marquée car je la trouve à la fois belle et pleine de sens.

Je ne savais pas du tout qu'elle était du Talmud, car je ne connais pas du tout le judaïme.

Je suis chrétien, de confession orthodoxe, et voilà comment je la comprend : lorqu'on sauve une vie, on sauve en même temps toute la part d'humanité que chacun de nous porte en lui, en particulier l'amour. Cette humanité c'est Dieu qui nous l'a offerte, et elle est donc universelle.

Je pense que cette phrase peut s'appliquer à tous ceux qui croient en Dieu, peut importe leur confession.

Cela confirme ce que j'ai toujours entendu dire par les popes orthodoxes (l'équivalent des prêtres pour les catholiques) c'est que toute les religion monothéistes ont en commun de prêcher la paix et l'amour du prochain.

Un belle leçon d'humanité en tout cas:)

Cyril.

PS: je n'aime pas mettre un commentaire en anonyme, et dans la liste je n'ai pas vu comment mettre son email, alors le voici:
cyril.bianco0724@orange.fr
Au cas où quelqu'un souhaiterais réagir à mon commentaire.

Anonyme a dit…

Le texte semble introduire une restriction à la vie d'un fils d'Israel, omise dans la plupart des citations dont celle de yad vashem. Pouvez vous m'éclairer? Cette mishna fait référence à Adam, alors pourquoi pas un fils d'Adam (ben Adam)?
Merci

Anonyme a dit…

Je crois avoir lu un jour cette phrase qui m'a marquée. Je suis musulmane et j'ai un profond respect pour le Peuple du Talmud ( désolée si cela semble restreint "Peuple Du Talmud" car nous le sommes tous...
"Quiconque sauve une seule vie humaine Dieu la lui impute comme s'il avait sauvé le monde entier. Quiconque détruit une seule vie humaine Dieu la lui impute comme s'il avait détruit le monde entier."
Chaque être humain véhicule non seulement la Vie mais l'espoir de la vie, chaque être humain quelque soit sa "spiritualité" véhicule une richesse et c'est à nous de faire en sorte que cette richesse ne nous file pas entre les doigts... Quelque soit les orientations de chaque individu, la différence c'est comme un infini nombre de goutte d'eau qui réunies forment un océan de bonheur.
Merci pour ce site enrichissant autant sur le point spirituel qu'éducatif.
Une musulmane d'Algérie.
Shalom

Anonyme a dit…

à mon avis, vous cherchez dans la complexité...
ça m'a l'air bien plus simple :
quiconque sauve une vie, sauve un monde entier,
car si vous sauvez une vie, vous sauvez aussi sa descendance (les enfants qu'elle pourrait avoir)
et ainsi de suite...
c'est en effet une phrase pleine de bon sens.

Un croyant.

Anonyme a dit…

à mon avis celui qui tue une fois tuera une deusieme et une troisieme et....de telle façon que tuer devient une chose banale un acte destructeur,que resterat-il alors comme lien entre les Hommes lorsque confiance sera pérdue entre eux par crainte d'être tuer par son prochain:la discorde et la dispersion REINIERONT ENTRE LES HOMMES c'est ça la veritable MORT

Gallycyborg a dit…

Juste pour info, votre référence est fausse : ce n'est pas le chapitre 5 mishna 5 (le chapitre 5 n'a de toutes façons qu'une seule mishna) mais le chapitre 4, 3ème mishna, feuillet 37a : http://halakhah.com/sanhedrin/sanhedrin_37.html

Unknown a dit…

Shalom, visite éclair pour trouver la référence dans le Talmud de cette maxime que les musulmans croient avoir été en premier formulé dans le coran, alors même que le verset coranique dit bien que c'est là un commandement qui avait été adressé aux "enfants d'Israël" et par là, qu'il figurait déjà quelque part dans un texte du judaïsme. Et comme j'avais eu l'occasion de lire quelque part (!) qu'il se trouvait dans le Talmud, j'ai eu la bonne idée de consulter votre site. Merci donc...

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