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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Les 7 Prophetesses


Andrea Mantegna, Deux figures (Le Prêtre Helqia et la prophétesse Hulda)

Andrea Mantegna (Isola di Carturo, vers 1431 - Mantoue, 1506)
Deux figures (Le Prêtre Helqia et la prophétesse Hulda)




La tradition juive mentionne sept prophétesses : Sarah, Miryam, Devorah, Hanna, Avigaïl, ‘Houlda et Esther Meguila 14b).
 

Avigaïl : Présentée par le Midrach comme l’une des plus belles femmes de l’histoire, Avigaïl est devenue la veuve de Nabal le Carmélite, un individu particulièrement antipathique, dans des circonstances que relate avec force détails le chapitre 25 du premier livre de Samuel. Elle a par la suite épousé David, alors qu’il était encore pourchassé par Saül. Elle a été traversée par l’esprit saint, rapporte le Midrach ( Eikha rabba 21, 1), lorsqu’elle tint à celui qui allait devenir son deuxième mari ces propos prémonitoires : 
“Si l’on s’avisait de t’attaquer et d’en vouloir à ta vie, l’existence de mon seigneur restera liée au faisceau des vivants que protège Hachem , ton Dieu. Quant aux âmes de tes ennemis, Il les atteindra comme par le creux d’une fronde” (I Samuel 25, 29). 
 


Déborah : En plus d’être prophétesse, elle était aussi, fait insigne, juge, chef des armées et poétesse ; un cantique lui est en partie attribué (Juges 5). "Et Déborah, une prophétesse, femme de Lapidot, était juge sur Israël à cette époque. Elle siégeait au pied du Palmier de Déborah […] dans la montagne d’Efraïm" (Juges 4 : 4-5). Femme de Lapidot peut aussi se lire, femme de lumières, car elle fabriquait des mèches pour les candélabres du Temple et plus symboliquement parce qu’elle dispensait la lumière au travers de ses prophéties. Mais le Talmud est ambivalent à son sujet, raillant un peu son nom qui signifie "abeille", la traitant d’arrogante ou s’offusquant qu’une femme puisse assumer tant de fonctions d’autorité. Même si la littérature talmudique minimise parfois la dimension de juge de Déborah en avançant l’hypothèse qu’elle ne faisait "qu’enseigner des lois" – ce qui est déjà exceptionnel pour une femme dans le corpus rabbinique –, des commentaires talmudiques nous donnent en quelque sorte le mode d’emploi de sa singularité édifiante. Elle ne pouvait juger que "grâce à l’inspiration divine" mais surtout "parce que le peuple l’avait acceptée" (Commentaire des Baalé Tossafoth sur Baba Kama 15, a et Guittin 88, b). Cet enseignement de l’école de Rachi peut servir d’exemple pour celles et ceux qui auraient encore des réticences à accepter de voir des femmes assumer légitimement des fonctions de leadership ou de décideurs de la loi juive.


Esther : L’accession d’Esther au rang de prophétesse se déduit du verset : “Ce fut le troisième jour, Esther revêtit la royauté” ( Esther 5, 1), à propos duquel laGuemara ( Meguila 14b) fait observer qu’il aurait dû être écrit : “Esther revêtit ‘des habits’ de royauté”, et non simplement “la royauté”. Cela signifie, enseigne-t-elle, que c’est l’esprit saint ( roua‘h haqodech ) qui l’a habillée. 
Un autre indice des certitudes prophétiques d’Esther est fourni par le Séder ‘olam , cité par rabbi Baroukh Epstein ( Tora Temima sous Esther 5, 1). Il est écrit : “Esther, la reine, fille de Avi‘hayil écrivit…” ( Esther 9, 29). Or, ce qu’elle a écrit, c’est le livre qui porte son nom et qui a été enregistré dans le canon biblique. Il faut par conséquent qu’elle ait été investie de l’esprit saint, puisque seuls des auteurs porteurs de cette inspiration prophétique ont eu l’honneur de figurer dans ce canon
.





Hanna :Hanna présente la particularité unique d’avoir été à la fois femme et mère de prophètes. Son mari, Elqana, était en effet lui-même prophète ( Rachi ad ‘Erouvin18b, s.v. Elqana ) et c’est lui qui, en tant qu’“homme de Hachem ” (I Samuel 2, 27) est venu annoncer au Grand prêtre ‘Eli la destitution de sa famille de ses fonctions sacerdotales ( Radaq ad loc. ). Quant à son fils Samuel, il fait partie des quarante-huit prophètes répertoriés par la tradition ( Rachi ad Meguila 14a). La prophétie de ‘Hanna s’exprime, avec une émotion touchante, dans la prière qu’elle a adressée à Hachem après la naissance de son fils tant désiré (I Samuel 2, 1 à 10 – voir aussiBerakhoth 31b et suivants).




‘Houlda : Epouse de Challoum ben Tiqwa, « gardien des vêtements » du roi Josias, elle est la seule prophétesse de l’époque de la monarchie davidique (II Rois 22, 14 à 20). Consultée par le monarque au sujet du rouleau de la Tora découvert lors de la restauration du Temple, elle annonce les malheurs qui s’abattront sur le Royaume de Juda et sur ses habitants, précisant toutefois que l’exécution de ce jugement sera ajournée jusqu’à la mort de Josias compte tenu de son repentir.

Si le souverain a ainsi consulté ‘Houlda et non Jérémie, explique la Guemara Meguila (14a), c’est parce qu’il pressentait qu’une femme se montrerait plus compatissante et plus disposée à intercéder auprès de Hachem . Et comme Jérémie était apparenté à la prophétesse, étant tous deux des descendants de Josué et de Ra‘hav (Meguila 14b ; Ruth rabba 2), il ne redoutait pas qu’il pût s’en froisser. Lorsque Jérémie a admonesté les hommes et les a incités à la repentance, elle a fait de même auprès des femmes ( Pessiqta rabbathi 26, 129).

C’est en récompense des éminentes qualités de son mari, qui se rendait chaque jour hors des murailles de Jérusalem pour offrir aux voyageurs de quoi se désaltérer, que ‘Houlda a accédé à la prophétie. Elle tiendrait toutefois son nom peu élégant ( ‘houlda signifie en hébreu : « belette ») du dédain avec lequel elle a traité le roi, en l’appelant, dans sa réponse (II Rois 22, 15), « l’homme » et non : « Sa Majesté ».





Miryam Le titre de “prophétesse” conféré à Miryam résulte du texte même de la Tora ( Chemoth 15, 20) : “Miryam, “la prophétesse”, sœur de Aaron, prit en main un tambourin…” En quoi a consisté son don prophétique ? se demande-t-on dans Meguila 14a. En ce qu’elle avait prédit la naissance d’un frère qui sauverait Israël. D’où sa désignation comme “sœur de Aaron”, et non comme “sœur de Moïse” : Lorsqu’elle a prophétisé, elle n’avait qu’un frère, Aaron. 
La Guemara ajoute : Miryam, qui était une prophétesse, a annoncé : “Ma mère donnera le jour à un fils qui sera le sauveur d’Israël !” A la naissance de Moïse, toute la maison s’est emplie de lumière. Son père lui a alors dit : “Ma fille, ta prédiction s’est réalisée !” Mais lorsque Moïse a été jeté dans le fleuve, il lui a demandé : “Ma fille, qu’est devenue ta prophétie ?” C’est ce que signifient les mots : “Sa sœur se tint à distance, pour savoir ce qui s’accomplirait” ( Chemoth 2, 4) – pour savoir si sa prophétie allait se réaliser ( Sota 13a). 





Sarah Lorsque, après la naissance d’Isaac, Sara constata qu’Ismaël se moquait de son enfant, elle demanda à Abraham de le renvoyer avec sa mère. Pour vaincre les hésitations de celui-ci, qui répugnait à un geste aussi impitoyable, Hachem lui dit : “Tout ce que te dira Sara, écoute sa voix !” ( Berèchith 21, 12).

Pourquoi “sa voix” ? se demandent les commentateurs. N’aurait-il pas suffi de dire, tout simplement : “Ecoute-la !” ? C’est que, répondent-ils, le mot “voix” ( qol en hébreu) comporte une connotation de prophétie comme étant synonyme de roua‘h haqodech (« esprit saint ») (Voir Rachi sous Berèchith 21, 12). Sara était donc une prophétesse. Et qu’a-t-elle prophétisé ? Elle a deviné, mieux que l’aurait fait son mari, tout le mal que pourrait causer Ismaël à Isaac si les deux frères devaient grandir ensemble.

Si nous nous interrogeons sur la nature du message prophétique transmis par Sara, force est de constater qu’il ne s’agit ni d’une prédiction, ni d’une remontrance, et encore moins d’un miracle. La vision prophétique que Sara a transmise était constituée, en réalité, d’une clairvoyance poussée à l’extrême. Comme mère de l’enfant dont elle pressentait qu’il deviendrait l’objet de la promesse de Hachem à Abraham, elle a exprimé, en le dissimulant sous les apparences superficielles d’une jalousie maternelle, l’intuition du destin exceptionnel auquel allait accéder Isaac. 


A noter également le titre de “prophétesse” ( nevia ) conféré par Isaïe à son épouse (Isaïe 8, 3). Faut-il le prendre au pied de la lettre, ou n’était-ce qu’un terme d’affection dans la bouche de son mari ? Les commentateurs sont en désaccord à ce sujet ( Rachi ad Isaïe 7, 14 ; en sens contraire : Radaq ad 8, 3).


Source :  Jacques Kohn 

Daf Yomi


Tout a commencé à Vienne, en 1923, à la première assemblée de l'agoudath israël quand le rabbi MEIR SCHAPIRA, roch yechiva de la yechiva hakhme lublin, proposa une brillante initiative qui consista à étudier tous les jours une page de guemara, recto verso .

En l'espace de sept ans et demi environ, on achève ainsi les 2711 folios formant le talmud de Babylone depuis les premières éditions imprimées en Italie à la fin du 15 eme siècle.
Sitôt un cycle terminé, un autre recommence.

Depuis ces quelques 75 ans, le daf yomi a été largement plébiscite et d'innombrables pages de talmud ont été étudiées.


Le daf yomi a pour mérite d'avoir réussi à rassembler une grande partie du peuple juif autour d'un projet commun d'étude.
Certes, l'étude dans le cadre du daf yomi se fait au détriment d'un approfondissement des textes, mais mieux valait cela que l'absence totale de contact avec le limoud qui à cause des ravages dans de larges secteurs de la population juive.
Le dernier Siyoum (La complétion de ce cycle est célébrée sous le nom de Siyoum) s'est tenu le 1er mars 2005 et aurait été fêté par 120 000 participants dans le monde. Le douzième cycle du Daf Yomi a débuté le 2 mars 2005 et devrait se conclure le 2 août 2012. Il est organisé par l'Agudath Israel of America.

Le Daf Yomi, l’étude journalière d’une page de Talmud, est devenu une véritable institution dans le monde juif et son instigateur, le Rav Meir Shapira zts’l de Lublin, serait fier de constater aujourd’hui le nombre de Juifs, à travers le globe, qui s’adonnent quotidiennement à cette pratique.
Le Rav Méir Shapira, disparu le 7 Heshvan (comme ce dimanche) 5694 (1933) à l’âge de 46 ans, a donc laissé un héritage important. Au cours de sa vie, il a exercé les fonctions de rabbin en Pologne et a notamment fondé, dans les années 30 la fameuse yeshiva des Sages de Lublin (yeshivat H’ah’mei Lublin) célèbre dans le monde entier.
Le Rav Shapira est né en 1887 dans la ville de Suceava ou Suczawa (Shatz en Yiddish), en Roumanie. Il était le descendant du Rabbin Pinhas Shapira de Korzec (ou Korets), petit village d’Ukraine. Il a obtenu son diplôme rabbinique à l’âge de 15 ans.
Le Rav Meir Shapira, président de l’Agoudat Israël de Pologne, a siégé en tant que délégué de son mouvement au Sejm, Chambre Basse du parlement polonais, entre les années 1922 et 1927. Il était également membre du conseil qui nommait les rabbins polonais, dépendant du ministère des Cultes. En 1928, il a renoncé à toutes ses activités politiques pour se consacrer entièrement à sa yeshiva.
L’idée du Daf Yomi, l’étude quotidienne d’une page de Guemara, a été émise par le Rav Meir Shapira en Eloul 1923, lors d’une assemblée de l’Agoudat Israël à Vienne. Cette initiative a été chaudement soutenue notamment par le Hafets Hayim (Rav Israël Meir Kagan) et le Admour de Gour, deux autorités religieuses de renom. A présent, on sait que cette idée s’est répandue dans le monde entier et a été adoptée par les Juifs de toutes origines, séfarades et ashkénazes.
Le Rav Meir Shapira et son épouse n’ont pas eu le bonheur d’être parents et il disait toujours qu’il considérait  »le Daf Yomi et la yeshiva des Sages de Lublin comme ses deux enfants ». En 1933, ayant été nommé rabbin de Lodz, il a demandé qu’une grande partie de son salaire soit versée à la yeshiva pour rembourser les dettes qu’elle avait contractées. Malheureusement, le Rav est décédé du typhus trois jours à peine après avoir pris ses fonctions.juif.org

Il y a également le Daf Hala'ha, l'étude quotidienne d'une page de Michna Broura. Pour l'organisation Dirchou, initiatrice de ce programme qui débarque en France après avoir conquis des milliers de personnes de par le monde, il s'agit de rendre la Hala'ha accessible, vivante, ancrée dans le quotidien.hamodia

Les 39 travaux interdits du shabbat

                     Le Tabernacle du désert - Source: kcm.kr




Melakha - Travail
Les 39 travaux interdits du shabbat
La page talmudique suivante s’attache à expliquer pourquoi il y a 39 travaux interdits le shabbat. Selon l’un des avis, ce compte provient du nombre du mot « travail » dans la Torah. Cependant, ce mot est répété quarante fois. Pour arriver au compte de trente-neuf, il faut en enlever un.


Talmud Bavli, traité Chabbat, page 49B

Les trente-neuf travaux interdits le jour de shabbat, enseignés dans la Mishna,sont en rapport avec quel sujet? Rabbi Hanina fils de Hama répond: ces travaux sont en rapport avec ceux que l’on pratiquait dans le Tabernacle.
Rabbi Yehonatan au nom de Rabbi Elazar leur a dit : «Ainsi disait Rabbi Shimon fils de Rabbi Yossi ben Lakonia : ce compte est en rapport avec le nombre de fois qu’il est écrit le mot «melakha – travail» (et les mots de la même famille) dans la Torah.
Rav Yossef pose la question suivante : «le mot «travail» du verset «Il advint que ce jour là il alla à la maison pour travailler» fait-il parti du compte ?
Abayé lui répondit : prends un rouleau de Torah et compte !
Rabba bar Hanna au nom de Rabbi Yohanan n’a-t-il pas dit : «Ils n’ont pas bougé jusqu’à ce qu’ils prennent un  sefer Torah et qu’ils comptent».
Il lui dit alors : j’avais ce doute car il est écrit «Et le travail suffit» : le mot melakha de ce verset rentre t-il dans le compte; et ceci ne conviendra donc qu’à l’avis qui dit que Joseph est rentré pour ses besoins personnels; ou alors c’est le mot du verset «Il advint que ce jour là il alla à la maison pour travailler» et donc dans ce cas-là le mot melakha doit être compris dans son sens propre? Teïkou (Elie le prophète y répondra).

Talmud Bavli, traité Berakhot, page 36B

Qu’arriva t-il à Joseph? Il est écrit, il advint que ce jour là il alla à la maison pour œuvrer, Rabbi Yohanan enseigne que les deux (Joseph et la femme de Putiphar) avaient l’intention de fauter ce jour-là. Il advint que ce jour là il alla à la maison pour œuvrer : discussion entre Rav et Shmouel; l’un dit, il est venu faire véritablement son travail domestique ; l’autre explique qu’il est venu pour ses besoins personnels.

Commentaire de Rachi
L’intention de fauter : Ici le terme « travail » signifie le rapport sexuel
Ses besoins personnels : c’est-à-dire le rapport sexuel
akadem


Les travaux interdits le jour du shabbat sont énumérés dans la Michna.
 Ils correspondent aux travaux nécessaires à la construction du Tabernacle.


Liste des 39 travaux 

Voici la liste des trente-neuf travaux interdits le Chabbath (selon la Michna Chabbath 7, 2) : 

1 – Zoré‘a – planter. 
2 - ‘Horèch – labourer. 
3 – Qotsèr – moissonner. 
4 – Ma‘amèr – mettre en gerbes. 
5 – Dach – battre la récolte. 
6 – Zoré – vanner. 
7 – Borèr – trier. 
8 – To‘hèn – moudre. 
9 – Meraqèd – tamiser. 
10 – Lach – pétrir. 
11 – Ofé – cuire. 
12 – Gozèz – tondre. 
13 – Melabèn – blanchir. 
14 – Menapèts – carder. 
15 – Tsov‘a – teindre. 
16 – Towé – filage (par torsion du fil). 
17 – Massèkh – former une chaîne (de tissage). 
18 – ‘Ossé chenei batei nirin – installer un métier à tisser. 
19 – Orèg chenei ‘houtine – tisser. 
20 – Potsè‘a chenei ‘houtine – détisser. 
21 – Qochèr – nouer. 
22 – Matir – dénouer. 
23 – Tofèr chetei tefiroth – coudre. 
24 – Haqorè‘a ‘al menath litfor chetei tefiroth – découdre. 
25. Tseida – tendre des pièges. 
26. Cho‘hèt – égorger. 
27. Mafchit – dépouiller. 
28. Me‘abèd – tanner. 
29. Mo‘hèq – lisser. 
30. Messartèt – gratter. 
31. Ma‘htèkh – couper. 
32. Kotèv – écrire. 
33. Mo‘hèq – effacer. 
34. Boné – construire. 
35. Sothèr – démolir. 
36. Mav‘ir – allumer un feu. 
37. Mekhabé – éteindre. 
38. Maké be-patich – achever. Donner un dernier coup 
                                   pour achever un travail
39. Hotsaa – sortir. Transporter d’un domaine privé dans un
                                   domaine public 

Paracha



La parasha (héb. פרשה, « exposé, » rendu en français par péricope, plur.: parashiot ou parashiyyot) est l'unité traditionnelle de division du texte de la Bible hébraïque selon la seule version admise dans le judaïsme, à savoir le texte massorétique. La division du texte en parashiot est indépendante de la numérotation des chapitres et des versets, qui ne font pas partie de la tradition des Massorètes.
 Les parashiot ne comportent pas non plus de numérotation. Cette division est la seule autorisée pour les rouleaux de la Torah. Néanmoins, les éditions juives imprimées du Pentateuque et de la Bible hébraïque possèdent les deux notations.
Au retour de la captivité à Babylone, la Torah fut divisée en 54 sections hebdomadaires, également appelées sidrot (sing.: sidra), lesquelles comportent au total 669 sous-sections. Ces sections sont désignées par divers types d'espacement entre elles dans les rouleaux de Torah, ainsi que dans les rouleaux des Nevi'im ou des Ketouvim (en particulier les meguilot), et dans les codex massorétiques, mais certaines se distinguent par leur titre comme la Parashat Zakhor, la Parashat Kriyat Hayam, etc.
Une division du texte en parashiot qui serait incorrecte, que ce soit en indiquant une parasha à un endroit inapproprié ou par l'emploi d'une technique d'espacement inappropriée, rend le Sefer Torah halakhiquement impropre à la lecture selon Moïse Maïmonide.
La division en parashiot trouvée de nos jours dans les rouleaux de Torah des communautés juives ashkénazes et sépharades est basée sur la décision de Maïmonide. Lui-même se base sur le Codex d'Alep.


Dans la majorité des cas de figure, une nouvelle parasha commence à l'endroit où une nouvelle unité de narration ou de pensée est clairement indiquée dans le texte biblique. Chaque article du Décalogue, des Codes de l'Alliance ou de la Sainteté sont séparés par une parasha.
Cependant, toute tentative de vérifier systématiquement de telles divisions topiques implique un degré de subjectivité de la part du lecteur. Cet élément subjectif peut expliquer les différences entre les codes massorétiques quant aux détails sur la division en sections, ou pourquoi des versets semblant introduire un nouveau sujets ne sont pas l'objet d'une section séparée, ou encore pourquoi celle-ci apparaît au sein d'un récit apparemment continu.
Dans certains de ces cas cependant, la division en parashiyot est utilisée afin de mettre en exergue un verset particulier, par création d'une pause textuelle avant, après ou avant et après la lecture de ce verset.

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Le nom et numéro de la section de la Torah lue chaque semaine est dite couramment "la paracha de la semaine" et on lit ainsi actuellement toute la Torah sur une année. Auparavant, on la lisait sur 3 ans
Mais, en fait, cette section hebdomadaire est la "sidra" tandis que la paracha signifie "affaire, sujet" et elle désigne chaque sujet différent comportant quelques lignes ou versets dans la Torah. Il y a, par exemple, 30 sujets ou parachotes ou parachiyotes (pluriel deparacha) dans la seule section ou sidra Bémidbar. Il serait plus simple de dire la sidra mais l'usage du mot a dévié (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!).
Quand chaque sujet continue sur la même ligne avec le sujet suivant on parle de paracha fermée; quand on passe à la ligne pour commencer la paracha suivante, on parle de paracha ouverte car il reste un espace libre sur la fin de la ligne.
Le nombre de lignes dépend de la taille en hauteur du parchemin (klaf) choisi, de la largeur des colonnes et aussi de la taille de l'écriture de celui qui écrit, le sofér. Mais, souvent, le sofér se base sur un modèle type; celui-ci, classique et moyen, correspond à un séfér Torah de 245 colonnes comprenant 42 lignes par colonne.

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